L'ère de l'électronique : Matériel (composants)

1904   Diode par John FLEMING

Premier tube à vide.

1907   Triode M

Mise au point à partir de la diode de J. FLEMMING, sur laquelle il rajoute une feuille métallique, "l'audion" qui s'appellera ensuite "triode" est un amplificateur d'intensité électrique. La première "lampe" réellement utilisable a été mise au point en France par H. ABRAHAM et utilisée par l'ensemble des Alliés pendant la première guerre mondiale, d'où son nom : Lampe TM (pour Télégraphie Militaire).

1919   Basculeur (flip-flop) de W. H. ECCLES et F. W. JORDAN

C'est un circuit électronique bistable, composé de deux triodes. Il faudra encore une quinzaine d'années avant que l'on s'aperçoive que ce circuit pouvait servir de base à l'utilisation électronique de l'algèbre de BOOLE.

1937   Additionneur binaire à relais par George STIBITZ

1940   Circuit Imprimé

Les composants devenant de plus en plus petits, on les fixe sur des petites plaquettes isolantes sur lesquelles ces composants sont reliés électriquement par des pistes métalliques très fines.

1942   Diodes au germanium

Le germanium est un semi-conducteur, c'est à dire que "dopé" par des impuretés, il conduit dans un sens ou dans l'autre suivant la nature de cette impureté. Par l'association d'un morceau de germanium dopé positivement (P) et un morceau dopé négativement (N), on obtient une diode qui ne conduit le courant que dans un seul sens.

1947   Le transistor bipolaire à jonction par John BARDEEN, Walter BRATTAIN et William SHOCKLEY M

Il est constitué d'une très fine couche P entre deux couches N (ou bien l'inverse). Lorsque l'on fait circuler un faible courant entre une couche P et une couche N, un flux d'électrons entraîne une conduction entre les deux couches de même nature: c'est l'effet transistor. Ce composant est à l'origine d'une révolution dans l'électronique, en effet la faible énergie nécessaire pour le faire fonctionner, ainsi que sa petite taille rendent très vite les tubes obsolètes.

1954   Transistor au silicium

Beaucoup moins cher, plus facile à produire et à utiliser (mais hélas ayant une vitesse de conduction moins élevée) que le germanium, le silicium va devenir le symbole d'une nouvelle ère.

1959   Transistor à effet de champ

Plus proche de la triode que ne l'est le transistor bipolaire, celui-ci est composé d'une électrode appelée grille qui module la conductance entre une zone dite source et une autre dite drain.

1959   Circuit intégré par Jack KILBY

Le principe consiste à fabriquer dans un même bloc de semi-conducteur (une puce) plusieurs composants (résistances, condensateurs, transistors). Cette idée sera reprise quelques mois plus tard par Robert NOYCE qui intégrant la technologie planar mettra au point des procédés toujours utilisés aujourd'hui.

1960   Transistors Planar par Jean HOERNI

C'est un transistor plat fabriqué à l'aide de gaz dopant positivement, négativement ou bien transformant le silicium en silice (oxyde de silicium) qui est un isolant.

1960   Diodes Électroluminescentes

Fabriquées à l'aide de semi-conducteurs (sous forme d'alliage binaire de Phosphure de Gallium et d' Arséniure de Gallium), ces diodes ont la propriété d'émettre de la lumière dans le spectre infrarouge ou visible. Leurs principales qualités sont une très faible consommation, une grande rapidité et une durée de vie quasi-illimitée.

1970   Technologie M.O.S

(Metal Oxyde Semiconductor)

Cette technologie permet de fabriquer des transistors plus petits et plus rapides. Une course à la densité, à la vitesse et à la consommation commence... On parle alors de SSI (Small Scale Integration) : 30 à 80 transistors, MSI (Medium Scale Integration) , LSI (Large Scale Integration) , VLSI (Very Large Scale Integration) ...

1971   Le premier microprocesseur: le 4004 d'Intel M

Il comporte 2300 transistors et exécute 60 000 opérations par seconde à une fréquence de 108 Khz. Sa puissance était égale à celle de l'ENIAC

1974   Carte à puce par Roland MORENO

1996   Digital Alpha AXP 21164

2001   Itanium

Certes ce n'est pas le premier processeur 64 bits à sortir mais c'était certainement un des plus en vue. Conçu par Intel et Hewlett-Packard, il est à la croisé des architectures RISC (HP-PA) et CISC (utilisé par les processeurs Intel). Seulement il n'a jamais vraiment rencontré de succès.

2003   Opteron d'AMD

Alors que l'Itanium ne peux exécuter les applications 32 bits que grace à un complexe système d'émulation, l'Opteron est le premier microprocesseur capable de supporter des programmes 32 bits et 64 bits à pleine vitesse. L'Opteron a également un controleur de mémore intégré alors que traditionnellement, celui-ci est séparé. Même si à l'époque Windows n'était pas disponible en version 64 bits, le succès de ce processeur est immédiat, en particulier pour des serveurs Linux.

2003   Microprocesseur multi-cœur

Le terme multi-cœur désigne un processeur composé d'au moins deux unité de calcul (ou cœurs) gravés sur la même puce. Ces processeurs sont apparus parce qu'augmenter simplement la vitesse devenait peut rentable et rendait problématique les problèmes de dissipation de chaleur. L'idée est d'obtenir plus de puissance apparente grâce à la parallélisation des tâches mais cela n'est vrai que si les applications sont conçues pour tirer partie de ce genre de configuration.